VIH: La 5ème Conférence de l’International AIDS Society (IAS)

Plus de 5 000 experts du monde entier ont participé à la conférence organisée au Cap, l'un des pays les plus flagellés par le VIH avec 5,7 millions de séropositifs. Les homosexuels, parmi les plus à risque, ont complètement disparu du débat depuis qu'il est devenu évident que la transmission hétérosexuelle du virus est proéminente dans les pays africains.


Déclaration de Julio Montaner, Président de l' International AIDS Society

"La récente réunion du G8 à l'Aquila a laissé un goût amer dans la bouche des experts par l'absence d'un engagement à assurer l'accès universel à la prévention et aux traitements. Nous ne pouvons nous permettre une pause, ou pire encore une réduction du financement et de la crise financière mondiale n'est pas une excuse pour saper notre détermination à maintenir ces engagements. Il s'agit en fait, d'investissements qui permettront de prévenir les nouvelles infections et sauver des vies et d'atteindre les objectifs fixés par l'ONU pour l'accès universel aux traitements d'ici à 2010, date très proche et ceux du Millénaire pour le développement pour 2015. Les résultats obtenus au cours des cinq dernières années, démontrent par exemple que de 2003 à 2007 les personnes recevant une thérapie est passé de 400 000 à 3 millions dans les pays en voie de développement.

Le sida a galvanisé les efforts visant à lutter contre d'autres maladies infectieuses comme la tuberculose et le paludisme et une attention accrue à la santé materno-infantile. Pour Montaner il ne fait aucun doute que la santé mondiale est un préalable pour le développement mondial. Nous avons besoin d'appuyer su l'accélérateur de la recherche, la technologie à mettre en œuvre des technologies scientifiquement vérifiées et nous ne devrons pas permettre les politiques de santé publique idéologiquement orientées.Pour arrêter le SIDA -- conclut - il- nous avons besoin d'entrer dans une nouvelle ère de respect pour l'évidence scientifique et les droits des humains.faut entrer dans une nouvelle ère de respect de la preuve scientifique et les droits de l'homme. "

Les homosexuels en Afrique sub-saharienne sont parmi les plus exposés au risque du VIH / sida: l'hostilité à leur égard (et à la communauté scientique) est endémique dans de nombreux Etats africains, ce qui empêche leur accès à la prévention et au sauvetage de vie. Telle est l'analyse publiée dans la revue Lancet, par les chercheurs de l'Université d'Oxford, en liaison avec la conférence, recherche dont l'analyse les données de 2003 à 2009, indique que la propagation du VIH parmi les homosexuels est beaucoup plus élevé que parmi le reste de la population masculine adulte. Jusqu'à10 fois plus élevée par exemple, dans certains pays d'Afrique occidentale. ''Les rapports sexuels non protégés sont courants - note Smith, l'auteur principal de la recherche - l'information et l'accès aux mesures de prévention sont inadéquates et insuffisantes dans un contexte, souvent d'ignorance des risques, de violence, de détention, d'absence de sécurité sociale et ressources sanitaires''.

En 2008, 35 des 52 Etats africains n'ont pas réussi à fournir, comme l'avait demandé l'Organisation des Nations Unies, les données sur la population homosexuelle masculine, la perception du risque, la propagation du VIH, l'accès aux soins. Un changement de stratégie, qui tienne compte de ce groupe de personnes à haut risque est urgent, avec des campagnes d'information et des instruments de prévention à des prix accessibles. Dans l'Afrique d'aujourd'hui, où l'homosexualité est illégale dans 31 pays, on y risque la peine de mort dans 4 Etats.