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Le blog des séropositifs en colère
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15 décembre 2009

PRÉVENTION VIH: ÉCHEC DU GEL VAGINAL "PRO 2000"

doigtscroises

La dernière expérimentation du gel vaginal conçu pour bloquer la transmission du VIH lors de rapports sexuels est un échec. Le gel, appelé "PRO 2000" avait été présenté comme une méthode pour prévenir l'infection à VIH dans les relations sexuelles dans lesquelles l'homme n'est pas disposé à porter un préservatif.

Les espoirs placés en ce gel étaient devenus concrets en février quand un petit essai clinique a eu des résultats surprenants: le gel semblait réduire de 30% le risque d'infection,
mais les résultats d'une étude plus récente rapportée dans la revue New Scientist, menée sur 9358 femmes dans quatre pays africains par la British Medical Research Council (MRC), ont conclu que le gel n'offre pas plus d'avantages de protection qu'un gel placebo.

Sur les 3.156 femmes ayant utilisé le gel actif en Ouganda, en Zambie, en Tanzanie et en Afrique du Sud, 4,1% ont été infectées contre 4% des 3112 femmes qui ont utilisé du gel placebo. "Il est très clair que cela ne fonctionne pas'', a déclaré Sheena McCormack, de la MRC. ''Cela nous indique que le niveau de puissance biologique n'est pas suffisant" a-t-elle ajouté. Le gel "PRO 2000" contient un polymère de naphtalène sulfonée et a été conçu pour empêcher physiquement le VIH de se lier aux cellules qui tapissent le vagin.

Les premiers tests effectués en laboratoire sur les cellules du col de l'utérus et chez les singes semblaient bien fonctionner. Pour expliquer l'échec de cette dernière expérience, McCormack a affirmé qu'il est possible que le gel ne couvre pas entièrement la surface vaginale, ou toutes les fissures que le virus peut utiliser pour infecter. Mais la raison la plus probable, selon la chercheuse, c'est que le principe actif contenu dans le gel n'est simplement pas assez puissant pour bloquer le VIH.

Même si l'on augmentait la concentration de principe actif, l'utilisation du gel visqueux deviendrait impraticable. Deux autres études sont actuellement en cours dans le but de tester un nouveau gel contenant des médicaments antirétroviraux plus puissants. L'un est appelé "VOICE" ( Vagina and Oral Interventions to Control the Epidemic ): il a été testé sur les femmes dans plusieurs pays africains. Dans la pratique, les femmes sont en train d'utiliser journellement un gel vaginal contenant du ténofovir, même quand elles n'ont pas de rapports sexuels.

L'autre essai, appelé " CAPRISA 004 ", expérimente un gel qui contient le même médicament que le "VOICE", mais qui est utilisé par les femmes africaines que lorsqu'elles ont des rapports sexuels. Bien que le gel vaginal a d'abord été salué comme une arme majeure dans la prévention de la propagation du virus VIH, les résultats infructueux de l'essais de la MRC ne représentent seulement qu'un des nombreux échecs obtenus. Une autre expérience a été interrompue en 2007 quand il est devenu clair que les femmes ayant utilisé le gel contenant de la cellulose au sulfate étaient plus exposées à l'infection que les femmes qui avaient reçu un gel placebo.

La seule consolation, après tous ces échecs est que, même si les gels actuels ne fonctionnent pas, nous savons que les couples seraient plus enclins à l'utiliser. ''Le gel plaisait aux femmes ainsi qu' à leurs partenaires. Croisons les doigts en espérant que les prochaines pistes auront plus de succès'', a conclu McCormack.

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Commentaires
M
et si croiser les doigts ça suffit pas, il reste toujours le pélerinage à lourdes
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