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Le blog des séropositifs en colère
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3 mars 2010

VIH: Aux Etats-Unis c'est encore un fléau

sl

Une étude récente publiée dans The New England Journal of Medicine démontre que chez certaines populations en Amérique, la prévalence de personnes vivant avec le VIH est plus élevée que dans certaines régions d'Afrique.

Au cours des dix dernières années, aux USA, trop peu d'attention a été consacrée à l'épidémie VIH. L'infection globale - notamment en Afrique sub-saharienne, où résident les deux tiers de la population mondiale atteinte par le vih, a reçu plus d'attention. Dans l'intervalle, toutefois, la prévalence de l'infection à VIH dans certaines populations des Etats-Unis rivalise désormais avec celle des pays africains.

LE RESEAU SEXUEL - Selon les recherches, à Washington DC plus d'un adulte sur 30, est infecté, une prévalence plus élevée que celle enregistrée en Éthiopie, au Nigéria et au Rwanda. Certaines sous-populations des États-Unis sont particulièrement touchées. À New York, 1 sur 40 parmi les personnes de couleur, 1 sur 10 chez les homosexuels et 1 sur 8 chez les toxicomanes sont infectés par le VIH, tandis que le ratio de Washington DC et de 1 sur 16 parmi les personnes de couleur. Dans plusieurs zones urbaines des États-Unis, la prévalence de l'infection se produit chez les homosexuels et est égale à 30% par rapport à une prévalence globale de 7,8% au Kenya et de 16,9% en Afrique du Sud.

La chose intéressante est que la recherche montre que le réseau sexuel d'une personne, plus que son choix de mode de vie, définit le risque de contracter le VIH aux USA. Ainsi, les femmes noires et hispaniques sont plus à risque en raison de l'instabilité dans leurs rapports sexuels, attribuée en partie au taux de criminalité élevé et aux périodes d'incarcération des hommes avec lesquels elles maintiennent des relations sexuelles et leur vulnérabilité ou la dépendance économiques, qui peuvent les conduire à avoir peur de proposer l'utilisation de systèmes de protection à leurs partenaires. Quant aux homosexuels noirs, ils sont à risque élevé en raison de leur choix à préférer les rapports sexuels avec des individus de race similaire et donc pour la prévalence de l'infection au VIH au sein de leurs réseaux sexuels.

UNE GRAVE MENACE - Aux Etats-Unis l'épidémie affecte principalement les régions urbaines du nord-est et de la côte ouest, les petites villes et les villes du sud. Les causes sont presque toujours les mêmes à savoir les rapports sexuels non protégés au sein d'un réseau sexuel. Plus bas est le revenu des noirs américains peu instruits et avec des logements instables, plus augmentent les cas d'infection et les femmes noires ou hispaniques constituent désormais plus de 25% des nouvelles infections par le VIH aux États-Unis. Plus de 20% sur environ un million d'Américains séropositifs qui ignorent leur situation.

D'autres études comportementales, améliorer la communication, l'éducation et la prévention doivent être dirigés vers les individus des communautés à risque. Tout d'abord, en effet, il y a un besoin urgent de reconnaître que le sida reste un problème non résolu. Ensuite, des efforts concertés et des investissements substantiels de ressources sont nécessaires, en particulier dans les secteurs innovants.

Les communautés les plus pauvres doivent être conscientes de cette situation et il est temps d'affronter cette épidémie en grande partie oubliée et cachée. Il est temps d'admettre que le VIH est toujours une grave menace pour la santé des Américains.

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