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Le blog des séropositifs en colère
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20 juillet 2010

Europe et Asie Centrale: plus de séropositifs sous traitement, mais cela n'est pas encore suffisant

europeasie

18ème Conférence internationale sur le SIDA de Vienne: 5 millions de personnes sous traitement sur 33 millions de personnes touchées par le virus. L'Europe et l'Asie centrale sont les zones où la maladie se propage le plus. La crise bloque les programmes de prévention

En 2009, environ 5,2 millions de séropositifs étaient sous traitement, soit 1,2 million de plus que l'année précédente.C'est ce qui ressort de chiffres publiés aujourd'hui par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) dans le cadre de la 18ème Conférence internationale sur le sida qui se tient à Vienne. «C'est la plus forte augmentation s'est produite en une seule année», a déclaré Hiroki Nakatani, Sous-Directeur général de l'OMS pour le SIDA.

En trente ans le vih a infecté 60 millions de personnes et 25 millions sont décédées de causes liées au SIDA. Ce sont les chiffres du dernier rapport de l'ONUSIDA.
En 2008 près de 33,4 millions de personnes, dans le monde vivaient avec le virus (les deux tiers en Afrique subsaharienne dont 2,5 millions d'enfants), avec 2,7 millions de nouvelles infections et 2 millions de décès liés au syndrome.

Avec 80% des nouveaux cas de VIH en trente ans, l'Europe Centrale et Asie de l'Est sont les régions où aujourd'hui l'infection à VIH se propage le plus rapidement. Le cadre est établi par une rapport présenté par l'UNICEF lors de la Conférence internationale sur le SIDA à Vienne, intitulé "Blâme et exil, l'épidémie qui frappe les enfants en Europe Orientale et en Asie Centrale", le document fixe à environ 1,5 millions de cas de nouvelles infections à VIH dans ces régions, contre 900.000 cas en 2001. Dans certaines régions de la Russie, l'émergence de nouveaux cas a augmenté jusqu'à 700%, selon l'agence de l'ONU pour l'enfance.

Les catégories les plus touchées sont celles des enfants sans-abri, des jeunes peu intégré, des prostituées mineures et les usagers de drogues. Dans le sillage de la longue tradition soviétique, environ 1,3 million ont lieu dans les institutions publiques, souvent en mauvais état et cela augmente le nombre d'enfants qui choisissent de vivre dans la rue ou qui finissent dans les réseaux des trafiquants de drogue, seule issue possible d'un quotidien perçu comme insupportable.

Ce phénomène effrayant est étroitement lié à l'infection VIH: une étude faite à Saint-Pétersbourg a révélé que 40% des quelques 300 enfants qui vivent d'expédients dans les rues sont séropositifs.
Le document appelle également à un nécessaire changement de mentalité dans ces pays particulièrement touchés, où l'infection et la maladie isole, à partir de la maternelle et les écoles primaires qui interdisent leur accès aux enfants séropositifs. «Ce rapport est un appel à respecter les droits et la dignité de toutes les personnes infectées ou à risque de contamination et en particulier les enfants et les jeunes », a déclaré le directeur de l'Unicef, Anthony Lake.

Les données du rapport 2008 sont le reflet d'une pandémie en aucun cas maitrisée et le besoin de nouvelles campagnes informatives et surtout plus d'investissement.. Le rapport met notamment en exergue le lien étroit entre les droits de l'homme et l'accès à la prévention, au traitement et aux soins du VIH et du sida. Un thème fondamental: bien que d'importants résultats ont été obtenus dans la lutte contre ce syndrome (les données de l'ONUSIDA révèlent que, dans les 8 dernières années, les efforts internationaux ont abouti à une réduction des nouvelles infections d'environ 17%) dans les pays à bas et moyen revenu où seulement la moitié des patients reçoivent des traitements antirétroviraux. Aujourd'hui, il est estimé que pour 5 nouveaux cas d'infection, seulement 2 personnes ont accès aux traitements.

La plupart des pays qui entendent élargir l'accès aux soins se sont fixé pour objectif de fournir un traitement antirétroviral à environ 80% des personnes qui en ont besoin. Toutefois, l'accès au traitement est faible dans de nombreux pays en voie de développement. Dans ces régions du monde, fin de 2008, à peine 42% des personnes nécessitant un traitement le recevait, même s'il s'agit d'une augmentation substantielle, comparativement aux 33% de l'année dernière. En ce qui concerne la couverture globale avec des antirétroviraux, deux objectifs ambitieux ont été fixés par la communauté internationale. Le premier «3 by 5 » avait été lancé par l'OMS en 2003 avec l'objectif d'atteindre 3 millions de personnes soignés avec des dollars antirétroviraux par les pays à revenu faible ou moyen avant fin 2005.

La crise mondiale se répercute aussi sur le sida. Les financements des programmes de prévention et de soins dans les pays pauvres a légèrement diminué en 2009, quand ont été versés 7,6 milliards de dollars, contre les 7,7 de l'année précédente. Une contribution qui n'est pas encore suffisante, étant donné que les pays pauvres auraient eu besoin, l'année dernière de 23,6 milliards de dollars, relève un rapport publié aujourd'hui à Vienne lors de la Conférence.

"Maintenant que nous voyons les premiers résultats dans la prévention et le traitement du sida, il faut redoubler les efforts et non pas les réduire", a déclaré Michel Sidibé, Directeur exécutif du Programme de l'ONUSIDA.

A financer les programmes ont été principalement les pays du G8 et la Commission européenne. "Les pays donateurs se sont montré très prudents, mais en général, ils n'ont pas réduit leurs contributions, malgré qu'ils ont dû faire face à un tsunami économique qui a provoqué une récession mondiale", a indiqué de son côté Drew Altman, directeur de la Fondation Kaiser Family, en charge du rapport de l'ONUSIDA. "L'avenir nous dira si le soutien financier reviendra à la croissance lorsque la reprise économique aura lieu", at-il ajouté.

L'Allemagne, le Canada, la France, l' Irlande, l' Italie et les Pays-Bas ont réduit leurs contributions. Cette réduction a été compensée par l'augmentation du financement garanti par les États-Unis, qui sont passé d'une conntribution de 3,95 milliards à 4,4 milliards.

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