VIH: LE VIR-576

le 22 décembre 2010

Le VIR-576 est un traitement possible contre le VIH basé sur un composé produit naturellement par le corps humain. C'est ce qu'ont identifié et sont en train d'expérimenter les chercheurs de l'Institut de Virologie Moléculaire de l' Hôpital universitaire d'Ulm et de l'Université de Médecine de Hanovre, en Allemagne, dirigé par Frank Kirchhoff.

Comme indiqué dans les pages de Science Transaltional Médecine, le VIR-576 est capable de bloquer l'un des premiers stades de l'infection appelé peptide de fusion, dans lequel le virus fusionne sa membrane avec celle de la cellule hôte. C'est la première fois qu'est identifié un composé qui est naturellement présent dans le corps humain efficace dans la lutte contre le VIH, en outre il s'agit de la première évidence de la théorie selon laquelle inhiber la fusion des peptides peut mettre en stand by la réplication du virus.

En 2007, Kirchhoff a tenu une conférence à Boston sur le composé et ses études avaient eu un grand retentissement dans la communauté de scientifiques qui s'occupe du VIH. Son applicabilité pharmacologique était impatiemment attendue et elle est rapidement arrivée.. Dans les toutes premières phases expérimentales, 18 patients VIH-positifs ont été traités pendant dix jours avec trois doses différentes du nouveau composé. Ils ont également reçu leur traitement antirétroviral normal, mais le VIR-576 a été le premier médicament antirétroviral qu'ils assumaient.

Selon les résultats de l'étude, le composé a réduit la charge virale de 95% chez les patients qui avaient reçu la dose la plus élevée. Des résultats in vivo à prendre avec des pincettes. Mais pour un petit nombre de patients avec un virus multi-résistant le VIR-576 représente un réel espoir. Le principal défaut du VIR-576 est qu'il doit être injecté et donc peu pratique à utiliser et surtout il est très coûteux. Pour cette raison, les chercheurs sont à la recherche de molécules plus petites qui agissent de la même façon, mais qui soient moins chères et administrables par voie orale.

Enfin, selon les auteurs, les résultats de l'étude suggèrent que, puisque la fusion des peptides est un mécanisme utilisé par de nombreux autres virus, y compris celui de la grippe, des hépatite B et C, de la rubéole, des oreillons, du virus Ebola et du SRAS, il pourrait être possible de développer des inhibiteurs analogues au VIR-576, efficaces contre ces micro-organismes.