VIH et neuropathie sensorielle
le 24 janvier 2011 Parmi les différents problèmes que doivent affronter les personnes positives au vih il y a aussi la neuropathie sensorielle, dont la prévalence a augmenté malgré l'introduction de la thérapie antirétrovirale, ou peut-être à cause d'elle. En fait, le terme comprend au moins deux entités cliniques indiscernables et souvent coexistantes. D'une part, l'infection elle-même peut endommager les nerfs, d'autre part il s'est vu que les médicaments anti-rétroviraux,qui aident à combattre le virus, peuvent, comme effet secondaire, créer un dommage nerveux de ce type. Quels médicaments ont fait leurs preuves pour ce genre de douleur? Avec la publication d'une étude britannique, la revue PLoS ONE a essayé de répondre à cette question avec une révision approfondie des connaissances actuelles sur l'étude menée qui sur le plan technique est appelée « examen systématique et méta-analyse »: les résultats montrent que plusieurs médicaments n'ont aucun effet, ou du moins les études faites à ce jour n'ont pas réussi à démontrer les avantages de leur utilisation. Parmi ceux-ci il y a aussi des médicaments qui sont conseillés par les directives actuelles sur la douleur neuropathique d'origine autres; et ainsi ne sont pas efficaces les antidépresseurs, les antiépileptiques, la lamotrigine, l'acétylcarnitine et les nouveaux agents prosaptide et peptide T. 
Ainsi il a été établi que tandis que beaucoup de complications neurologiques du vih ont diminué depuis ces médicaments ont été introduits, il y a eu une augmentation de la neuropathie sensorielle. Elle se manifeste comme une douleur qui affecte principalement les pieds, moins fréquemment les mains; les statistiques montrent que 20 à 50% des patients traités par antirétroviraux développent ce trouble, et parmi eux, 40% se plaignent de douleurs sévères, supérieure ou égale à 5 une échelle de 10 points, tandis que 90% ont connu un certain type de douleur, qui peut être très invalidante. Un des médicaments qui semble être davantage impliqué est celui qui est utilisé dans la plupart des pays du tiers monde, car moins cher.
Trois substances se sont montrées efficaces: la capsaïcine, ( le principe actif du piment qui est utilisé pour un usage externe, le facteur de croissance nerveux recombinant, ( le NGF - nerve growth factor - qui a valu le prix Nobel de médecine à Rita Levi Montalcini ), médicament toutefois pas encore disponible et enfin le cannabis fumé.
Les auteurs rapportent que les études qui ont examiné l'efficacité du cannabis sont de grande qualité, même si dans l'une d'entre elles il y avait une forte proportion de patients qui savaient distinguer le placebo de la substance active, cela est probablement dû aux effets psychoactifs de la plante . D'autre part, cela s'avérait aussi pour une étude sur le NGF, quand le médicament actif causait une douleur musculaire sur le site d'injection.
Selon les auteurs, "l'efficacité du cannabis dans cette neuropathie pourrait suggérer que les cannabinoïdes avec un index thérapeutique approprié lorsqu'ils sont administrés par un mécanisme différent qu'à fumer peut être digne d'étude." En revanche, "les problèmes juridiques et de santé mentale sont un obstacle pour l'utilisation de routine et à long terme du cannabis fumé".
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