Durée de vie plus longue avec le VIH. Mais à quel prix?

 

Les médicaments anti-VIH garantissent aujourd'hui de nombreuses années de vie. Mais ils sont toxiques. Les effets secondaires peuvent en effet devenir un gros problème. Dans l'avenir, on se dirige vers une réduction du traitement.

À une époque où l'on peut vivre avec le VIH pendant des décennies, si bien qu'on parle de " vih à cheveux blancs", il est temps de trouver des traitements plus simples et plus durables aussi bien du point de vue du patient, qui est forcé de coexister avec les toxicités des médicaments, que sur le plan économique, avec un impact des traitements qui commence à être insoutenable.

Le thème a été affronté par la conférence Less Drugs for more Safety, Convenience and Sustainability , (le 10 et 11 mars 2011) à l'Institut Supérieur de la Santé en Italie. "Les médicaments qui sont utilisés aujourd'hui sont très efficaces et permettent au patient une vie relativement normale - explique Stefano Vella de l' ISS - maintenant se pose le problème de savoir comment améliorer ces années de vie que l'on réussit garantir."

Selon les données présentées lors de la conférence, qui fait partie d'une série d'initiatives en vue de la Conférence mondiale sur le SIDA qui se tiendra à Rome en juillet, jusqu'à 20% des patients traités arrêtent leur traitement en raison de ses nombreux effets secondaires, allant des dommages au foie à ceux du système gastro-intestinal et à la carence en vitamine D: "Dans le monde plusieurs essais sont en cours pour remplacer les thérapies avec trois médicaments pour en retirer un, voire deux - déclare Giuliano Rizzardini de hôpital Sacco de Milan - Cependant, les résultats sont mitigés, et probablement que l'on pourra faire cette réduction seulement pour certains types de patients et non pas pour tout le monde. " .

L'exigence est aussi à faire baisser le coût des médicaments, qui est actuellement de 15 000€ par patient et par an et qui a représenté en 2009 une dépense totale de 500 millions d'euros: « "Ces coûts ne sont pas soutenables" - poursuit Rizza - qui pense que l'accès aux soins n'est pas égal pour tous" et que l'assistance en Italie est l'une des meilleures au monde.