VIH: Les 4% qui sauvent la mise

 Bernard Hirschel: après les critiques, la consécration

Quel scoop ce jeudi 11 mai 2011! Une étude menée sur 1763 couples sérodiscordants montre que les personnes positives au vih sous traitement ne sont pas contaminantes dans 96% des cas!

Et les 4% restants, qui sont-ils? Des inobservants thérapeutiques ou l'alibi nécessaire et fatal pour entretenir la peur, la discrimination, la diabolisation et la stigmatisation des autres 96% auprès du grand public?

Depuis (au moins) 2007 on sait que les séropositifs qui se font dépister, se soignent et deviennent indétectables ne sont pas contaminants. On peut légitiment penser que les nouvelles contaminations ne sont dues qu'à ceux et celles qui ne se font pas dépister ou cachent leur séropositivité jusqu'à commettre l'irréparable par crainte de la diabolisation, la stigmatisation et la discrimination véhiculées par le vih. Et en ajoutant l'éventuelle criminalisation on ne peut s'étonner qu'il y ait une grand nombre de ces personnes qui "découvrent" leur séropositivité tardivement.

Combien de nouvelles contaminations pourraient être évitées si la thérapie était vraiment considérée et utilisée comme principal outil de prévention et si la politique de condamnation du doigt pointé ou juridique était revue?

A qui profite le crime? Qui a intérêt à ce qu'un niveau conséquent de nouvelles contaminations soit maintenu pour justifier subventions et existence en laissant planer le doute sur les 4% de l'étude qui restent contaminants?

Comments

[ludivine]

c'est sur que s'ils avaient dit que les 4 pour cent avaient mal pris leurs médicaments ça aurait dérangé beaucoup de gens dans les associations qui s'occupent du sida