Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le blog des séropositifs en colère
Archives
18 juillet 2011

IAS 2011: LA DÉCLARATION DE ROME

Schtroumpf

le 12 juillet 2011

Texte de la déclaration

Nous demandons avec force, en accord avec la Déclaration politique de l'Assemblée générale des Nations Unies du 10 Juin 2011 (UNGASS 2011), que la défaite du VIH devienne une priorité jusqu'en 2015: cela implique, au niveau national et international, une allocation adéquate de ressources financières et, au niveau national, une restructuration urgente des politiques sanitaires et institutionnelle d'intervention sur le VIH / SIDA, jusqu'à présent faibles et inadéquates.

Nous demandons que les stratégies qui seront mises en place soient basées sur des évidences scientifiques claires partagées et sur les droits humains, et non sur des préjugés idéologiques, qui n'ont rien à voir avec l'approche méthodologique nécessaire pour affronter un problème de santé publique.

En ce qui concerne les autres interventions nationales, nous faisons appel aux institutions italiennes centrales et locales (régions, provinces, municipalités) et aux décideurs politiques respectifs afin qu'ils entreprennent des actions urgentes pour arrêter l'infection à VIH en Italie.

Les politiques de prévention - Nous demandons que l'on prenne acte de l'inefficacité et du caractère fade et discontinu des campagnes publiques sur la prévention menées ces dernières années en Italie et des conséquences qu'elles ont produites en termes de non-réalisation de mise à zéro du nombre de nouvelles infections annuelles. Qu'à partir de cette constatation on commence à élaborer des campagnes / stratégies de prévention constantes, diversifiées pour des groupes cibles, qui utilisent des langages appropriés et des références spécifiques aux outils de prévention (par exemple: "Condom", "test VIH", "thérapie antirétrovirale"), en prenant soin d'adapter la terminologie utilisée aux caractéristiques de chaque groupe considéré. En particulier, nous demandons que la prévention de l'infection à VIH soit considérée comme "intervention bio-psycho-sociale" et doit donc s'insérer dans un contexte normatif et d'intervention plus large de lutte contre la stigmatisation et la protection de la personne. En particulier:

En abordant les interventions de prévention à la population MSM (hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes), nous considérons qu'il est indispensable qu'elles soient jointes à une action concrète pour combattre l'homophobie, par l'extension de la loi Mancino, ainsi qu'une opposition à l'homophobie et au préjudice dans les confrontations des personnes LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres) dans tous les contextes sociaux (école, travail, etc...).

En abordant les interventions de prévention pour les groupes plus vulnérables - tels que les personnes détenues (même dans les hôpitaux psychiatriques judiciaires), les migrants, les toxicomanes, les travailleurs / travailleuses du sexe - nous retenons indispensables l'utilisation des stratégies d'offre active du test de dépistage du VIH, d'élimination des barrières à l'accès aux services, de la réduction des dommages et des risques déjà expérimentés avec des résultats plus que positifs que dans d'autres pays et en Italie même nous demandons que soient prises, au niveau politique des décisions qui visent à une suspension des mesures de détention et / ou d'extinction de la criminalité et de la peine pour les personnes atteintes du VIH qui présentent des paramètres cliniques et /ou débilitants associés à la pathologie, à définir dans une table ronde technique avec l'implication directe de la société civile.

Politiques contre la stigmatisation et les discriminations - Nous demandons qu'il soit procédé, en concertation entre les institutions compétentes, le monde associatif, les représentations syndicales et du monde productif, à l'élaboration de plans d'information / formation destinés à éliminer la stigmatisation, la discrimination et l'intimidation dont les personnes atteintes du VIH sont souvent victimes surtout sur le lieu de travail et dans le secteur de l'assistance sanitaire.

Garantie de la confidentialité - Nous demandons que l'on prenne acte des fréquentes et graves violations des normes en vigueur en matière de protection de discrétion des données de santé liés à l'infection par le VIH (loi 135/1990, décret 196/2003 ), et que soient constitués d'urgence des tables rondes de travail ayant comme objectif l'élaboration d'outils opérationnels pour assurer le respect de la normativité en vigueur dans tous les domaines dans lesquels elle est systématiquement violée (structures sanitaires et d'assistance, postes de travail du secteur public et privé, école et université, structures sportives, agences d'emploi temporaire, etc...).

Disponibilité des médicaments et du diagnostic - Nous demandons de remédier aux disparités inacceptables que la régionalisation sanitaire a produit dans la disponibilité des médicaments et du diagnostic, à travers l'élaboration de plans de coordination nationaux visant à surmonter ces conditions inacceptables d'inégalité entre les citoyens qui résident dans différentes régions. En particulier, mais pas exhaustivement, nous demandons que les "Lignes directrices italiennes sur l'utilisation des antirétroviraux et sur la gestion diagnostique-clinique des personnes infectées par le VIH-1" soient prises comme une référence univoque par toutes les régions, autorités sanitaires locales, centres de santé et d'assistance des personnes atteintes du VIH dans notre pays, et nous demandons que la promotion des politiques pour le diagnostic à la pathologie soit uniforme et gratuite sur le territoire, garantissant ainsi les droits constitutionnels de la citoyenneté.

Politiques anti-drogue - Nous demandons que soit accomplie une vérification transparente sur l'efficacité des politiques anti-drogue nationales actuelles, telle qu'elle a été réitéré par la déclaration officielle de la dernière Conférence mondiale sur le sida ( IAC XVIII, 2010) appelée «La Déclaration de Vienne». Elle a rouvert le débat sur les politiques anti-drogue actées jusqu'à présent et leur corrélation avec le VIH, qui en a affirmé la faillite, en mettant en évidence que l'approche répressive contre les consommateurs ne favorise pas l'émergence de comportements à risque, en devenant plutôt le moteur de la propagation de l'infection. Pour cela, nous demandons que le système juridique en vigueur soit revu (L.49/2006 - Fini / Giovanardi), qui d'une part a vu augmenter la présence des consommateurs de drogues dans les prisons et d'autre part, les a poussé de plus en plus dans l'invisibilité, les rendant donc en fait, injoignables aux messages et aux outils de prévention du VIH, du VHC et des maladies sexuellement transmissibles.

Financement de la recherche - Nous demandons que le Programme national de recherche sur le sida, institué dans la fin des années 80 est à chaque fois sensiblement réduit dans le décaissement des fonds, effacé pour le moment par le ministère de la Santé et qui en fait n'est pas remplacé par des alternatives concrètes et ciblées à la maladie, soit institué de nouveau avec continuité et avec des financements adéquats et / ou nous demandons que l'on trouve des formes de financement spécifiques et substenciels sur la pathologie pour permettre à nos chercheurs, parmi les plus talentueux du monde, de poursuivre leur activité dans la lutte contre VIH.

En ce qui concerne les interventions internationales, nous faisons appel au gouvernement pour que l'Italie contribue efficacement à la lutte contre le VIH dans les pays aux ressources limitées, pour atteindre le sixième Objectif de Développement du Millénaire énoncés par les Nations Unies.

Fonds Global pour la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme - Nous demandons que l'Italie communique un plan de remboursement pour le décaissement des contributions pour 2009 et 2010 - pour un montant de 260 millions d'euros - et 30 millions de dollars supplémentaires que le Président du Conseil Silvio Berlusconi a promis au Sommet du G8 de 2009 à L'Aquila. Nous demandons également que l'Italie renouvelle l'engagement financier en faveur du Fonds mondial pour la période 2011-2013.

Destination de part du PIB - Nous demandons que l'Italie s'engage concrétement, pour atteindre l'objectif de consacrer 0,7% de son PIB à l'aide publique au développement d'ici 2015. Comme réitéré aussi à la récente déclaration politique UNGASS 2011, si les pays développés n'augmentent pas leurs efforts pour atteindre ce seuil, il sera impossible d'atteindre les Objectifs de Développement du Millénaire, parmi lequel le sixième, sur la lutte contre les pandémies. L'Italie, en particulier, est actuellement le plus grand responsable du déficit européen (38%) [Source:Commission Staff Working Document, "EU Accountability Report on Financing for Development 2011”] pour atteindre les Objectifs de développement du Millénaire et doit pourtant urgemment inverser la tendance dangereuse qui a vu plonger le ratio APD / PIB à un taux préoccupant de 0,15% en 2010.

VIH / SIDA et renforcement des systèmes sanitaires - Nous demandons que, dans les interventions de lutte contre le sida soutenues par le gouvernement italien dans les pays aux ressources limitées, l'approche centrée sur la maladie soit complétée par une attention au renforcement des systèmes de santé dans leur ensemble, ainsi que les structures sanitaires de base dans les pays frappés par la pandémie puissent être mises en mesure de gérer un ensemble de prévention, traitement, soins et support avec un niveau d'efficacité approprié aux normes internationales.

Présence italienne et participation de la société civile - Nous demandons la création d'une structure institutionnelle qui permettra à l'Italie la participation active et systématique aux rendez-vous internationaux sur le VIH / sida et demandons la participation conjointe à cette structure de la Société Civile de notre pays.

 

 

 

 

 

Publicité
Commentaires
Le blog des séropositifs en colère
Publicité
Derniers commentaires
Newsletter
Publicité