VIH: Manger des pissenlits, autrement que par la racine ?

　

le 28 novembre 2011

L'extrait aqueux du pissenlit a montré un effet inhibiteur sur la réplication du VIH-1 de l'activité transcriptase inverse

Dr Han Huamin et ses collègues du Laboratoire de microbiologie et d'immunologie pathogène de l'Institut de Microbiologie, et de l'Académie chinoise des sciences de Beijing (Chine), ont découvert une importante activité anti VIH-1 de l'extrait aqueux du pissenlit ( ou "dent de lion" ), dont les fleurs jaunes recouvrent les champs au printemps.

Le pissenlit est utilisé par beaucoup comme une salade, mais il est également connu surtout pour ses propriétés purifiantes lorsqu'il est pris, par exemple, sous la forme d'une décoction de racines. Aujourd'hui, grâce à une étude chinoise, le pissenlit semble jouer un rôle important dans la lutte contre le VIH.
L'un des principaux problèmes généraux liés à la thérapie pharmacologique actuelle est l'émergence de souches résistantes aux médicaments anti-VIH, ainsi que toute une série d'effets secondaires, plus ou moins graves. En outre, les médicaments utilisés pour le contrôle du vih, sont rares - si ce n'est totalement absents - dans les pays en développement.

D'où, par conséquent, la nécessité - et l'espoir - de trouver des solutions alternatives - ou mieux encore naturelles - aux traitements conventionnels qui peuvent offrir les mêmes avantages sans effets secondaires. Si donc, la production est plus facile et moins coûteuse, il y a la possibilité que ces remèdes peuvent également être distribués dans les pays les plus pauvres, où l'incidence de la maladie est plus prononcée.
Les chercheurs chinois ont donc voulu étudier les effets de l'extrait aqueux du pissenlit contre le VIH-1.

Dans cette étude, les scientifiques se sont servi du pseudotyped HIV-1 pour évaluer l'efficacité de l'extrait contre la réplication du virus. Le niveau de réplication du VIH-1 a été évalué sur la base du pourcentage de cellules GFP-positives, peut-on lire sur la revue BMC Medicine complémentaire et alternative, qui a publié l'étude.
L'effet inhibiteur de l'extrait sur l'activité de la transcriptase inverse du pissenlit a ensuite été évaluée en utilisant le kit de tests de la transcriptase inverse.

Des essais en laboratoire ont été menés sur des cellules infectées par le virus. Certaines ont été traités avec l'extrait aqueux du pissenlit, les autres sans extrait ont servi de groupe de contrôle.
Les valeurs obtenues par les résultats des tests ont montré que, comparativement aux cellules du groupe contrôle, le niveau de cellules infectées par le VIH-1 de réplication et de l'activité de la transcriptase inverse ont diminué de manière dose-dépendante.
Les données obtenues, par conséquent, suggèrent que l'extrait de pissenlit a une puissante activité inhibitrice contre la réplication du VIH-1 et l'activité de la transcriptase inverse, écrivent les chercheurs.

En conclusion de l'étude, les auteurs retiennent que " l'extrait de pissenlit a montré une forte activité contre le VIH-1 RT et a inhibé le VIH-1 vecteur et la réplication rétrovirus hybrid-MoMuLV/MoMuSV ".
"Ces résultats - soulignent les scientifiques - fournissent un soutien supplémentaire de l'efficacité et le potentiel thérapeutique du Taraxacum officinale. Les extraits de cette plante peuvent ainsi être considérés comme un autre point de départ pour le développement d'une thérapie antirétrovirale avec des effets secondaires mineurs ".