VIH: Les chercheurs non progresseurs et la crise
le 01 février 2012
Une étude sur les gènes des séropositifs qui tiennent « à distance » l'infection sans traitement pourrait ouvrir d'importants développements dans l'étude des vaccins Une étude italienne pourrait donner une impulsion décisive au sempiternel défi contre l'infection par le VIH.
Des variantes génétiques ont été identifiées chez les individus LTNP ( Long Term Non Progessors ), c'est à dire les personnes qui réussissent de façon totalement naturelle - donc sans l'utilisation de thérapies antirétrovirales - à contrôler la progression de la maladie. Il s'agit d'une condition rarissime observée chez seulement 1-2% des cas, sur lesquels les chercheurs travaillent depuis quelque temps pour en identifier les raisons.
L'étude, publiée dans le prestigieux Journal of Infectious Diseases a réuni un groupe de 144 personnes séropositives correspondant à la condition des LTNP, leur profil génomique a été comparé à celui de 605 personnes récemment infectées. Ces comparaisons ont révélé 47 variantes génétiques ( définies « SNP », mutations d'un seul nucléotide), qui, chez les LTNP apparaissaient de façon plus significative. La majorité de ces mutations a été identifiée dans la portion du génome qui comprend les gènes du CMH (Complexe Majeur d'Histocompatibilité ), qui est à son tour subdivisé en classes. Des études antérieures avaient montré que certains gènes de Classe I étaient responsables de la réponse immunitaire spécifique à l'infection causée par les lymphocytes T cytotoxiques, c'est-à-dire qu'ils sont capables de reconnaître les cellules infectées et de les tuer.
La nouveauté issue de l'étude est une autre région du CMH de classe III, qui codifie plusieurs protéines responsables de ladite « immunité naturelle » ou innée aux infections, qui semble reconductible chez les LTNP étudiés. Cette découverte pourrait fournir une base pour des développements ultérieurs pour la découverte de nouveaux aspects de la réponse immunitaire, spécifique ou innée, dans le but de mettre au point des nouvelles stratégies de prévention générale (vaccins).
Malheureusement, l'approfondissement de l'étude pourrait ne pas se produire. Le financement pour le consortium qui a mené l'étude, inclus dans le Sixième programme-cadre de la Commission européenne (GISHEAL - Genetic and Immunological Studies on HIV+ European and African LTNP ), a été épuisé et il n'y a pas d'autres fonds pour continuer. Toutefois, les chercheurs sont convaincus que la publication de ces résultats importants pourraient stimuler d'autres entreprises pour financer la recherche
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