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Le blog des séropositifs en colère
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1 mars 2012

Aux États-Unis, l'HÉPATITE C tue plus que le VIH

foie


le 29 février 2012

Aux États-Unis on meurt plus de l'hépatite C que par l'infection à vih. Cela a été révélé par un rapport des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) d' Atlanta, qui vient d'être publié dans une revue prestigieuse, dans laquelle on peut lire que le taux de décès dus au vih diminue tandis que celui lié à l'hépatite C est en augmentation et les deux courbes de mortalité se sont croisées en 2007.

En cette année, ont été enregistrés 12 734 décès attribués à l'infection à vih contre 15106 au VHC. L'analyse, basée sur les certificats de décès de 1999 à 2007, a également montré une légère baisse du taux de mortalité par l'hépatite B, même si en 2007 l'infection par le VHB a été considérée comme impliquée dans 1.815 décès.

Selon les auteurs, ces estimations rendent probablement compte "seulement d'une fraction de l'impact de l'hépatite virale en termes de morbidité et de mortalité", en tenant aussi compte du fait que l'hépatite chronique - soit B et C - est plus diffuse chez les personnes nées entre 1945 et 1965.

La plupart de ceux qui ont contracté l'infection, en réalité, ne le savent pas vraiment et sont en train d'atteindre l'âge où ils sont à risque de décès et de maladies liés à l'hépatite.
En effet, en 2007, 73,4% des décès dus à l'hépatite C, et 59,4% de ceux C liés à l'hépatite B se sont vérifiés dans la tranche d'âge 45-64 ans.

Les auteurs du rapport indiquent que les certificats de décès sont souvent compilés par une personne autre que le médecin de base et, par conséquent il se peut que les certificats ne soient pas tout à fait exacts, mais l'effet de ce biais ne devrait pas beaucoup influencer les tendances de la mortalité.
Le rapport du groupe du CDC arrive à un moment où le scénario du traitement de l'hépatite C évolue rapidement, grâce à la récente approbation et l'entrée clinique des nouveaux antiviraux à action directe antiviral Telaprevir et Boceprevir.

Avant 1990, lorsque l'infection par le VHC se soignait avec le seul interféron, les pourcentages de guérison ne dépassaient pas 10%. Aujourd'hui, en ajoutant les inhibiteurs de la protéase spécifiques pour le VHC à la thérapie combinée avec l'interféron pégylé et la ribavirine, on réussit à atteindre des pourcentages d'éradication virale (Réponse virologique soutenue) de près de 70% chez les patients infectés par le génotype 1 du VHC, le plus difficile à traiter.

Selon les deux auteurs de l' étude, tous deux du National Institutes of Health, qui signent l'éditorial d'accompagnement, en utilisant les combinaisons des nouveaux agents, dans les 5 ans on pourrait arriver à des pourcentages de guérison de 90%.

Emblématique, en ce sens, le titre de leur commentaire: " Hépatite C: la fin du début et peut-être le début de la fin". Pour les deux experts, ce qui manque pour l'instant, dans ce cadre optimiste, c'est une politique de santé de "identification et traitement" afin de réduire l'impact de la maladie. Prévenir les conséquences à long terme de l'hépatite C, telles que la cirrhose et le cancer du foie, est une étape qui peut être atteinte aujourd'hui, selon les auteurs, à condition que "notre volonté collective évolue plus rapidement que nos capacités farmacologiques."

Selon l'auteur principal d'un autre article sur le sujet toujours publié dans le même numéro de la revue, un pas en avant en ce sens pourrait être fait à travers un changement des politiques de dépistage de l'hépatite C.

Actuellement, aux États-Unis, le CDC recommande le dépistage des anticorps pour les personnes présentant des facteurs de risque ou des indicateurs comme un passé d'utilisation de drogues par injection ou des taux sanguins élevés d'alanine aminotransférase.

Pour l'équipe de chercheurs, soumettre les gens à un seul examen, et ensuite, éventuellement les traiter selon la cohorte de naissance - en particulier ceux qui sont nés entre 1945 et 1965 - serait une mesure valide en termes de coût-efficacité.

Leur analyse montre, en effet, qu'avec ce dépistage basé sur la cohorte de naissance, il a été possible d'identifier 808 580 cas d'infection chronique de plus par rapport à la politique actuelle, pour un coût de 2874 $ par cas.

En outre, selon le type de traitement ultérieur, le dépistage pourrait empêcher entre 82 300 et 121 000 décès, avec un rapport coût-efficacité par QALY gagné compris entre 15 700 et 35 700 $.

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Commentaires
J
merci pour toutes les informations que vous nous apportez
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