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Le blog des séropositifs en colère
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7 juin 2012

VIH: Une nouvelle protéine pourrait avoir une action protectrice contre le virus

Lusso

Le 1er juin 2012

La molécule appelée CXCL est capable de protéger du vih in vitro et les scientifiques veulent démontrer que le même bénéfice peut être obtenu in vivo. La recherche est publiée dans la revue PNAS.

Une bonne nouvelle pour toutes les personnes vivant avec le vih pourrait provenir d'une recherche du National Institute of Allergy and Infectious Diseases en collaboration avec l'Institut San Raffaele de Milan: selon l'étude, publiée dans la revue PNAS, les chercheurs ont identifié directement dans le sang des personnes infectées une protéine capable de supprimer le virus, de telle sorte que celui-ci ne puisse plus pénétrer dans les cellules.

Il s'agit d'une molécule appelée CXCL4, qui appartient à une classe nommée chimiokines, et qui aide à réguler les mouvements des cellules du système immunitaires dans l'organisme. Dans le milieu des années 90, quatre chimiokines, dont trois identifiée précisément par Paolo Lusso responsable de l'unité de virologie à l'Institut San Raffaele qui a coordonné cette étude avec Robert Gallo, connu comme l'un des découvreurs du vih, ont été reconnues dans certaines expériences de laboratoire comme inhibiteurs du virus. Ces molécules, comme la CXCL4, peuvent en effet être en mesure de réguler les niveaux de réplication du vih chez les individus infectés, et donc être utiles dans la lutte contre la progression de la maladie.

Selon ce que soutient Lusso, le site où CXCL4 se lie à la surface externe du vih, semblerait être différent des autres sites vulnérables déjà connus utilisés pour cibler des médicaments et des anticorps utilisés dans le traitement du syndrome. L'équipe du chercheur a donc tenté de définir la structure cristalline au niveau atomique du site de liaison, car celle-ci pourrait jouer un rôle fondamental dans la recherche de nouveaux traitements ou de vaccins contre le virus.

Le chercheur a ainsi découvert comment la CXCL4 est effectivement différente des autres chimiokines dans divers aspects. Tout d'abord, les autres molécules inhibent l'infection à vih en se liant à l'un des deux récepteurs cellulaires utilisés par le virus pour pénétrer à l'intérieur des unités biologiques, appelées CCR5 et CXCR4. La CXCL4, cependant, se lie directement à la surface extérieure du virus. Pour ce faire, tandis que les autres chimiokines se lient seulement aux formes de vih qui présentent précisément CCR5 ou CXCR4, la molécule étudiée par l'équipe serait en mesure de bloquer les infections d'un large spectre de souches virales, quel que soit leur récepteur spécifique. Enfin, tandis que les quatre autres molécules sont principalement composées de cellules immunitaires, la CXCL4 est faite de plaquettes, ce qui pourrait aussi avoir un rôle important quant à son utilisation.

Pour démontrer la possibilité d'une utilisation dans la lutte contre la pathologie, Lusso et ses collègues qui ont mené l'étude - parmi lesquels Anthony Fauci - immunologiste connu qui a fourni des contributions essentielles à recherche sur le vih - sont déjà en train d'aller de l'avant dans la recherche. Le but est de mieux comprendre le rôle de la CXCL4 et si cette molécule peut avoir le même effet protecteur in vivo que celui démontré en laboratoire.

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