Athènes, la capitale du vih

le 13/06/2012

Les données de Médecins sans frontières sont claires: dans la seule ville d'Athènes les cas de contaminations auraient augmenté d'un impressionnant 1,45% par rapport aux données de 2010. Et tout cela à cause des restrictions d'une politique du ministère de la santé qui aurait supprimé la fourniture de seringues aux toxicomanes de la ville: ces programmes qui fonctionnent sur le principe de la réduction du risque sont opérationnels un peu partout le monde, mais à Athènes, selon le Guardian, ils ont été supprimés.

Arrestations et répression - la propagation du vih décolle.
Selon le responsable grec de MSF les choix politiques du gouvernement sont les principales causes de l'épidémie: "A la réduction du soutien public d'assistance aux malades dans les rues de la ville devrait être ajoutée la répression sur les immigrants illégaux et d'autres groupes jugés être un danger pour la santé publique": il s'agit d'un programme du gouvernement grec qui a été également été critiqué par Amnesty International et qui prévoit la détention illimitée d'immigrants considérés comme un danger pour la santé publique; un groupe de prostituées séropositives a été arrêté sur l'accusation de vouloir propager l'infection.

Véritable crise - Tout Ceci, disait Reveka Papadopoulou, "est d'abord contre toute éthique médicale. Deuxièmement, il est dangereux pour la santé publique" parce que " on ne peut pas protéger la santé en pénalisant, en utilisant une approche policière". MSF affirme que les les soins ne doivent en aucun cas être affectés par des restrictions: "C'est une erreur, qui n'a rien à voir avec l'économie. C 'est une approche erronée et dangereuse".

Cette émergence s'ajoute à la crise économique qui a comporté, une terrible pénurie de médicaments en Grèce: "Nous voyons un système, un Etat, paralysé par les élections. Mais après ces élections malheureusement, je pense que nous allons voir la situation s'aggraver ", a déclaré Papadopoulou.