VIH: la substance de l'éponge marine élimine le virus des cellules infectées

Washington, le 20 juillet 2012 -

Une nouvelle étude de The Scripps Research Institute en Californie, a montré que, en culture cellulaire, un composé naturel a presque complètement éliminé le vih dans certaines cellules infectées. Le composé pourrait aider à créer une nouvelle classe de médicaments qui ont la capacité de supprimer la réplication virale dans les cellules infectées de façon chroniques et aiguë.

Actuellement, la thérapie contre le VIH, la Highly Active Antiretroviral Therapy (HAART), permet de prolonger l'expectacive de vie des séropositifs, mais n'éradique pas le virus. La nouvelle étude, publiée dans la revue "Cell Host and Microbe'''', portait sur une substance connue sous le nom Cortistatine A, un composé naturel isolé en 2006 d'une éponge marine la Corticium simplex, découverte il y a plus de 100 ans.

Les chercheurs ont utilisé une version synthétique du composé sur deux souches de VIH, le VIH-1, la forme la plus commune de virus, et le VIH-2 concentrée en Afrique occidentale et dans quelques régions européennes. Le composé a réduit la production virale de 99,7% dans les cellules CD4 +T (cellules immunitaires) prélevées chez les patients qui n'avaient pas des niveaux de virus dans la circulation sanguine et sous traitement depuis longtemps..Quand le composé a été ajouté à d'autres traitements antiviraux, il a réduit de 20% la réplication virale dans les cellules CD4 +T des patients qui avaient des quantités de virus détectable dans le sang.

La substance fonctionne au moyen d'inhibiteurs qui se lient à un puissant activateur de l'expression des gènes du VIH, connu sous le nom " Tat", prévenant ainsi la réplication, même à des concentrations minuscules. En outre, il n'a pas été observé, dans des cultures cellulaires une recrudescence du virus, comme c'est le cas pour les autres antirétroviraux.

Alors que la plupart des antirétroviraux bloquent seulement les nouvelles infections, la didéhydro cortistatine A réduit la réplication virale dans les cellules déjà infectées, limitant la transmission d'une cellule à une autre, est efficace à des concentrations très faibles et ne montrant aucune toxicité , au moins au niveau cellulaire.