Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le blog des séropositifs en colère
Archives
31 octobre 2012

Taxi à Madrid : non aux malades du sida, aux sandales et aux débardeurs

Taxi à Madrid : non aux malades du sida, aux sandales et aux débardeurs !

Le Point.fr - Publié le 30/10/2012 à 17:13

Les professionnels dénoncent de nouvelles contraintes qui, selon eux, veulent interdire la profession aux immigrés et ouvriers.

 

Conduire un taxi dans les rues de la capitale, ou sur les avenues et les rocades de sa vaste agglomération, n'était déjà pas une sinécure en cette période de crise. Il faut désormais se soumettre, de surcroît, à des normes plus que jamais contraignantes. En vertu d'un règlement régional qui entrera en vigueur à la fin de l'année, et qui renouvelle celui datant de 1980, seront strictement prohibés "les habits et les chaussures de sport, ou de salle de bains, ainsi que les pantalons courts, les chemises sans manches et les sandales". Les chaussettes sont obligatoires. Le châtiment prévu pour tout contrevenant : une amende de 300 euros et un retrait du permis pendant 15 jours.

 

Les exigences imposées aux conducteurs des taxis madrilènes, blancs barrés de rouges, ne s'arrêtent pas là. Si, en 1980, la profession était proscrite aux tuberculeux, elle l'est désormais aux personnes séropositives, "étant donné les risques de contagion que cela présente", précise le texte, sans informer davantage quant aux réelles possibilités d'une propagation du sida dans l'habitacle d'un taxi.

"Faire le ménage"

Autre réforme polémique, celle qui oblige désormais les chauffeurs à avoir terminé leurs études secondaires, officiellement "afin de permettre une meilleure relation avec les clients étrangers". Selon plusieurs médias, il s'agit en réalité de bloquer l'accès (ou de retirer la licence) aux immigrants et aux nombreux ouvriers espagnols de la construction reconvertis en taxis depuis l'effondrement du secteur immobilier en 2008.

De fait, ce règlement plus restrictif tait la véritable intention du législateur, celle de "faire le ménage" dans le secteur - comme le dénoncent certains professionnels dans les médias. Madrid connaît une inflation de chauffeurs de taxi. Avec 16 400 licences accordées, la capitale espagnole en compte deux fois plus que la moyenne européenne. Déjà pléthorique, la profession subit en outre les conséquences de la crise qui, en quatre ans, s'est traduite par une baisse de 40 % de l'activité. En gare ferroviaire d'Atocha ou de Chamartin, ou devant l'aéroport de Barajas, il n'est pas rare de voir des taxis stationnés pendant une bonne demi-journée. "Sans compter, confie ce chauffeur excédé, que le trafic a empiré et que, profitant des dizaines de taxis libres, le client est devenu très pénible, pressé, s'arrêtant au milieu d'une course et faisant sa loi sur le trajet à parcourir."

http://www.lepoint.fr/monde/taxi-a-madrid-non-aux-malades-du-sida-aux-sandales-et-aux-debardeurs-30-10-2012-1523042_24.php

Publicité
Commentaires
Le blog des séropositifs en colère
Publicité
Derniers commentaires
Newsletter
Publicité