VACCINS VIH: peu de femmes dans les essais cliniques ( 1/2 )

Le 1er novembre 2012

- Les scientifiques sont frustrés: peu de femmes participent aux essais cliniques visant à tester les vaccins anti-vih dans les pays en voie de développement, ceux dans lesquels le vih est le plus répandu. Les femmes, selon ce qui a été discuté lors de la conférence AIDS Vaccine 2012, qui s'est tenue en septembre à Boston, représentent seulement un cinquième de ceux qui participent à ces essais expérimentaux.

Les raisons de cette rareté - dans les pays en voie de développement - sont inhérentes au contexte social et aux difficultés rencontrées chez les éventuelles volontaires. Elle doivent éviter de tomber enceintes pendant toute la durée de l'essai, doivent être libres de pouvoir s'exposer comme sujet à risque, en subissant la stigmatisation de la communauté dans laquelle elles vivent, demander le consentement des membres de la famille, souvent nié, et, enfin, pouvoir se soumettre à de nombreuses visites et examens même à des kilomètres de leur maison. Dans d'autres essais - cite l'auteur de l'article publié dans la revue Nature - les participants ont eu assumer 22 visites et 7 examens en 18 mois, se rendant à chaque fois sur le lieu de l'essai. Et ces problèmes se retrouvent également pour d'autres pathologies, comme dans le cas du vaccin contre le virus du papillome humain au Mali.

Le découragement des scientifiques est donc compréhensible: "Nous pourrions obtenir un vaccin qui donne lieu une bonne réponse immunitaire chez les hommes", a déclaré Hannah Kibuuka, directeur du Walter Reed Project de l'Université Makerere (MUWRP) en Ouganda, "mais nous ne pourrons pas savoir si il fonctionne aussi bien chez les femmes".

Pourtant, les femmes sont les plus vulnérables à l'infection dans le cas de contamination par voie sexuelle, en raison de l'exposition au sperme qui contient plus de virus que les sécrétions vaginales. Les organes génitaux féminins sont en outre plus sujettes aux abrasions et aux blessures légères de la muqueuse qui les rendent plus sensibles par rapport aux hommes hétérosexuels. Les femmes sont exposées à des viols, et ont peu de pouvoir dans certains contextes, dans le prétendre que l'homme utilise un préservatif. Pour approfondir la question complexe des différences de genre dans l'infection à vih et dans les essais cliniques, Massimo Galli, Professeur de maladies infectieuses de l'Université de Milan a été interwiewé.

à suivre

Comments

[Témoignage]

Moi je suis femme et je serai d'accord pour faire les études seulement comment faire pour se propose volontaire ce n'est pas évident