VIH: Le cénicriviroc, un antirétroviral prometteur

Bien que les médicaments disponibles aujourd'hui pour traiter le VIH sont déjà sûrs et très efficaces, les chercheurs sont convaincus qu'il vaut la peine de continuer à en développer des nouveaux pour lutter contre le VIH sur plusieurs fronts.

Ce médicament, dénommé cénicriviroc, a été comparé l'éfavirenz ( sustiva ), l'un des antirétroviraux les plus utilisés, dans un essai clinique mené chez des patients qui commençaient pour la première fois la thérapie anti- VIH. L'étude se proposait, entre autres, de comparer l'effet de deux doses différentes de cénicriviroc .

Le cénicriviroc appartient à la classe des antagonistes du co-récepteur CCR5. Il s'agit de médicaments qui empêchent le VIH de se lier aux CD4 en inhibant les CCR5 à la surface des cellules immunitaires. Le cénicriviroc, en outre, est en mesure d'inhiber également les récepteurs CCR2, qui jouent un rôle important dans les processus inflammatoires .

Les résultats de l'étude suggèrent que le nouveau médicament serait l'équivalent de l'efavirenz ( Sustiva, également présent dans l'Atripla ) en termes de réduction de la charge virale, mais cause moins d'effets secondaires. En particulier, les patients sous cénicriviroc ont montré des niveaux réduits de lipides sanguins ( cholestérol ou autres graisses ), qui étaient plutôt plus élevé avec l'éfavirenz. En revanche, cependant, chez certains patients traités avec le cénicriviroc des niveaux élevés de créatine, signe possible de dommages musculaire ont été observés.

À la lumière des résultats positifs obtenus, les chercheurs peuvent continuer à développer le cénicriviroc : une étude d'un comprimé dose fixe associant la lamivudine (3TC , Epivir) et le cénicriviroc, a déjà démarré. Cette combinaison pourrait représenter une alternative au ténofovir / FTC ( Truvada ) et sera testé en combinaison avec un autre puissant antirétroviral.

L' essai a montré un taux d'abandons relativement élevé, que les auteurs imputent à la complexité des régimes dans les trois bras: le nombre de médicaments à prendre était en effet plus élevé par rapport à la moyenne de la plupart des traitements antirétroviraux administrés aujourd'hui. Dans l'intervalle, cependant, a été élaborée une nouvelle formulation pour le cénicriviroc, qui peut donc désormais être administré en un seul comprimé.