USAGERS DE DROGUES SÉROPOSITIFS: DES MYTHES S'EFFONDRENT

Après une première journée marquée par l'alarme lancée sur la propagation du VIH en Europe orientale et en Asie, la dix-huitième Conférence internationale sur le sida qui se tiendra jusqu'au 23 Juillet à Vienne nous apporte une bonne nouvelle: une étude réalisée par la prestigieuse revue scientifique The Lancet qui démystifie douze tabou sur la façon dont les toxicodépendants suivent les thérapies antirétrovirales.

Une étude présentée aujourd'hui sur le Lancet attaque et dément tous les mythes qui ont été construits autour des usagers de drogues séropositifs. Douze mythes sont démystifiés, dont le premier concerne le fait que les toxicomanes ne suivent pas les règles et les parcours de soins.
La même chose s'applique aux toxicomanes appelés à participer à des études de recherche. Une étude a montré que 90% des patients usagers de drogues sont allés au bout d'une recherche qui a duré de 36 mois. Ce pourcentage n'est pas différent de celui constaté chez les personnes séropositives qui ne sont pas toxicomanes.

A ensuite été démenti le mythe du consommateur de drogue qui ne se soucie pas de la propreté de l'aiguille de la seringue. Ainsi il est démontré que dans tous les projets où la mise à disposition de moyens de réduction des risques, les nouvelles infections ont fortement diminué. Et encore, il a été prouvé qu'ils résistent très bien aux thérapies avec méthadone couplées aux antirétroviraux.

L'impact de l'étude du Lancet risque d'être très fort sur les projets de recherche. Habituellement, lorsqu'un recrutement de patients démarre, les usagers de drogues sont discriminés et sont refusés dans certaines recherches.