VIH: Les nouveaux antirétroviraux réduisent la résistance

Au Québec, les nouveaux régimes antirétroviraux ont réduit les mutations du vih responsables de la résistance aux médicaments. Cela est démontré par une étude présentée à l' Annual Interscience Conference on Antimicrobial Agents and Chemotherapy (ICAAC) à San Francisco.

Les experts ont analysé les données provenant de trois laboratoires du Québec, passant en revue les résultats des tests de plus de 7043 patients. En 1999, environ 38,2% des patients infectés par le vih avaient une charge virale indétectable (<50 copies / ml). Ce pourcentage a augmenté avec l'arrivée de nouveaux médicaments à 68,4% en 2010. .

En revanche, le nombre de patients qui avaient une charge virale élevée (> 50.000 copies / ml) a diminué et passée de 11% en 2001 à 5% en 2010. L'augmentation du nombre de patients soumis aux traitements efficace résultait inversement proportionnelle au nombre de mutations responsables de la résistance aux médicaments.

En 2001, environ 60% des patients sous traitement avaient été infectés par des virus résistants aux inhibiteurs de la protéase, mais le pourcentage a été réduit à <10% en 2010.

En 2001, 80% des patients ont été infectés par des virus résistants aux inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse (INTI), mais le pourcentage est tombé à 50% en 2010.

Toujours en 2001, 48% des patients traités avaient été infectés par des virus résistants aux inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse (INNTI), mais le pourcentage est tombé à 30% en 2010. En particulier, la mutation M184V du VIH qui confère la résistance à la lamivudine était présente chez 60% des isolés en 2001 par rapport à 30% en 2010 et de la réduction était liée à l'augmentation de l'utilisation de l'emtricitabine, un médicament conçu pour être résistant à cette mutation.