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Le blog des séropositifs en colère
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14 novembre 2012

HEPATITE C: arrivée d'une thérapie sans interféron

AASLD1

12 novembre

D'ici deux ans, il sera possible d'éliminer le virus chez les patients traités dans 90-99% des cas

Boston
Le futur de la lutte contre l'hépatite C, s'appelle thérapie « interféron-free ». Un traitement, qui est dépourvu d'interféron, à ce jour "l'ingrédient clé" pour soigner les patients, mais avec beaucoup d'effets secondaires.

A la "Liver Meeting 2012", la réunion annuelle de American Association for the Study of the Liver Disease (Aasld) à Boston (USA), de nombreuses études sont présentées sur les thérapies prometteuses qui ne nécessitent pas l'utilisation de l'interféron, avec un l'efficacité, qui, dans certains cas, dépasse les 90%.

Depuis fin des années 90, le traitement de l'hépatite C chronique se base sur la combinaison de deux médicaments: l'interféron pégylé alpha (ou le peginterféron), administré une fois par semaine par voie sous cutanée et la ribavirine, sous la forme de comprimés ou de gélules quotidiennes. L'interféron alpha est une protéine naturellement produite par l'organisme en réponse à une infection, qui induit la production de substances anti-virales et active les cellules immunitaires capables de détruire le virus. La ribavirine est un médicament antiviral qui inhibe la réplication du virus, mais qui seul, ne suffit pas à éliminer l'infection. Administré avec l'interféron, il provoque une action synergique et une amplification réciproque des effets.

Mais voici le revers de la médaille: cette "bithérapie" comporte de nombreux effets secondaires, qui nécessitent des tests sanguins et des visites régulières chez un spécialiste au cours du traitement. L'interféron induit des maux de tête, la fatigue, des douleurs, la fièvre, la thyroïdite, la chute de cheveux, la dépression, les maladies auto-immunes; la ribavirine peut causer de l'anémie, de la toux, une respiration sifflante, des éruptions cutanées, de l'insomnie et une perte d'appétit. Et, il n'est pas rare, que cela conduise inévitablement à l'arrêt du traitement.

 La réponse à ces problèmes arrive de la recherche qui est en train de mettre au point des thérapies qui éliminent la nécessité de recourir à l'interféron et auront également une durée plus courte. Thérapies, qui cependant, sont actuellement en phase II de développement, par conséquent, ne seront pas disponibles avant deux ans.

En attendant, il y a à disposition de nouveaux médicaments qui "bombardent" le virus et assurent une efficacité triplée par rapport à la bithérapie seule.

Les études de phases deux et trois sur les patients, présentées à Boston, démontrent que les nouvelles pilules sans interféron éliminent le virus de l'hépatite C dans presque la totalité des cas (contre environ 50-70% avec les traitements actuels), ainsi que chez les patients qui n'avaient pas répondu positivement au traitement par l'interféron.

Il y a au moins quatre avantages majeurs qui caractérisent ces médicaments: La durée du traitement, qui est réduite à 3-6 mois contre 6-12 mois avec les traitements actuels, l'efficacité dans l'élimination du virus jusqu'à 99% des cas, le fait qu'il s'agit de médicaments par voie orale et surtout l'absence d'interféron et des effets secondaires liés.

Il s'agit, de "médicaments révolutionnaires, car de nombreux patients qui ne peuvent, pour diverses raisons reçevoir un traitement à base d'interféron, auront maintenant la possibilité réelle de guérir".

La prudence est toutefois de rigueur: les études présentées sont des tests préliminaires et les nouveaux médicaments n'arriveront pas sur le marché avant deux ans au moins. Guadalupe Garcia-Tsao la Présidente de l' AASLD souligne la portée de la nouveauté: "Nous vivons un moment vraiment très excitant. Alors qu'il y a quelques années il n'y avait pas de traitements spécifiques pour les maladies du foie, nous disposons maintenant de nombreuses thérapies et l'un des domaines les plus prometteurs est précisément celui de l'hépatite C, une des causes principales des maladies du foie dans le monde. Il est vrai que les nouveaux médicaments, qui semblent être en mesure d'éliminer le VHC chez pratiquement tous les patients ont un coût plus élevé, mais l'efficacité à 100% se traduit finalement par un avantage supérieur".

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