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Le blog des séropositifs en colère
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26 mai 2010

SUR LA MÊME PLANÈTE MAIS PAS DU MÊME MONDE

bebe

enfant

Pour des millions de femmes devenir mères est un défi quotidien. Pour des millions d'enfants survivre à la naissance et aux premières années est une loterie, un pari.

Un vih, deux mondes, ou le vih pour les riches et le vih pour les pauvres:

celui du nord ou les femmes et les enfants bénéficient d'assistance et de tous les moyens adéquats et celui du sud comme l' Afghanistan, le Niger, le Yémen ou le Soudan où les standards de bien-être materno-infantile sont les plus faibles et les plus désolants de la planète. Encore aujourd'hui, 50 millions de femmes chaque année accouchent sans aucune assistance professionnelle et même sans avoir eu aucun contrôle post-partum: logique que beaucoup d'entre elles - près de 350.000 - perdent leur vie à la suite de leur grossesse ou pour des complications liées à un accouchement. Et si leurs mères meurent de façon facilement dramatique, il est cohérent que meurent aussi les enfants: 8,8 millions décèdent chaque année avant d'accomplir leurs 5 ans.

Parmi eux, 41% ne survivent pas le premier mois. 99% de ces décès précoces se produisent dans les pays en voie de développement où les femmes et les enfants ne peuvent compter sur un minimum de soins essentiels pendant la grossesse, l'accouchement et immédiatement après. Pour documenter et expliquer tout cela, avec beaucoup de données et les comparaisons entre pays, un compte-rendu: le 11ème rapport sur la situation des mères dans le monde de " la Save the Children" sur les conditions de pauvreté.

Environ 250.000 femmes et 5,5 millions d'enfants qui meurent pourrait être sauvés. Il suffirait de quelques mesures simples et à faible coût: de l'assistance spécialisée au moment de l'accouchement, aux vaccins et traitements contre la pneumonie, la diarrhée, le paludisme et l'allaitement maternel exclusif. "La formation et l'utilisation à grande échelle des agents ( surtout de sexe féminin ) de santé communautaires, conduirait certainement à une réduction considérable de décès.

" Il s'agirait de paramédicaux avec une formation de base, souvent recrutées au sein de la communauté, dans laquelle elles seraient employées et seraient en mesure de parvenir jusqu'aux mères et aux enfants qui vivent souvent dans des zones rurales reculées et leur indiquer les pratiques d'hygiène et sanitaires appropriées, d'instruire les femmes par rapport à l'accouchement et les soins aux nouveaux-nés, y compris l'allaitement maternel exclusif pendant les six premier mois, de diagnostiquer et reconnaître les symptômes de la plupart des maladies infantiles létales, comme la pneumonie, le paludisme, la diarrhée, en fournissant des médicaments pour le traitement et les vaccins.

Les pays qui ont utilisé ces recommandations ont vu réduire considérablement les taux de mortalité maternelle et infantile. L'Objectif du Millénaire ( OMD ) nécessite d'en former et d'en employer au moins 4,3 autres millions. La Norvège, l'Australie, l'Islande, la Suède, le Danemark, la Nouvelle-Zélande, la Finlande, les Pays-Bas, la Belgique, l'Allemagne, sont les 10 pays où les mères et les enfants jouissent des meilleures conditions de vie. À l'extrême opposé: l'Afghanistan, le Niger, le Tchad, la Guinée Bissau, le Yémen, la République Démocratique du Congo, le Mali, le Soudan, l' Érythrée, la Guinée équatoriale, où les femmes et les enfants défient la mort au quotidien et qui très souvent succombent.

Voici les chiffres sur l'écart abyssal entre les deux mondes. " au sud, 60% des naissances ont lieu sans l'assistance de spécialistes, une mère sur 23 meurt pour causes liées à la grossesse et l'accouchement, un enfant sur 6 perd la vie avant l'âge de 5 ans, plus d'un mineur sur 3 souffre de malnutrition, un enfant sur 5 ne va pas à l'école, une femme fait en moyenne 5 ans d'études, 9 mères sur 10 verront très probablement leur enfant mourir.

La comparaison et encore plus dure: en Norvège 100% des bébés naissent assistés par une sage-femme ou un médecin. En Afghanistan, 14% seulement. Une femme norvégienne étudie en moyenne pendant 18 ans et vit jusqu'à 83 ans, 82% utilisent des contraceptifs et une sur 132 perdra un enfant avant l'âge de 5 ans. En Afghanistan, une femme étudie en moyenne pendant 4 ans, vit jusqu'à 44 ans et seulement 16% d'entre elles ont recours à la contraception moderne, chaque mère afghane a une forte probabilité de voir son enfant mourir. Au Niger, une femme sur 7 perd la vie pendant la grossesse ou pendant l'accouchement.

En France le risque qu'une femme décède lors de l'accouchement est d'environ une femme sur 10 000.

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Commentaires
M
merci pour cet article qui fait prendre conscience et relativise les pleurnicheries diverses et variées occidentales...
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