VIH: Beaucoup de faux positifs chez les volontaires vaccinés

3 août 2010

Plusieurs vaccins expérimentaux utilisés pour prévenir le VIH peuvent être responsable de faux résultats positifs dans les tests utilisés pour le diagnostiquer. Ceci a été rapporté dans une étude réalisée par Lindsey Baden et ses collègues du Brigham and Women's Hospital et Harvard Medical School de Boston, à la 18èmme Conférence internationale sur le SIDA à Vienne.

Selon les chercheurs, 41,7% des participants à l'étude (908 sur 2176) sont résultés séropositifs à la suite de l'administration du vaccin, même si en réalité ils n'étaientt pas touchés par le VIH.

Cette réaction de séropositivité induite par le vaccin a été testée avec le western blot et des méthodes directes de recherche de l'acide nucléique qui sont résultés tous deux négatifs.

Le Dr Baden a noté que différents types de vaccins semblent produire des résultats différents de séropositivité induite. Par exemple, chez les patients ayant reçu un vaccin avec de l'adénovirus, 86,7% étaient résultés séropositifs au test, et 460 des 552 patients ayant reçu le vaccin avec un poxvirus.
Le développement de la séropositivité induite par le vaccin semble être associée à l'immunogénicité du vaccin lui-même, aux différentes séquences de vih utilisées comme vaccin et aussi au type de test utilisé pour le dépistage.

Selon les chercheurs, le phénomène de la séropositivité induite pourrait conduire à de graves problèmes pour les patients ayant reçu le vaccin, car ils peuvent être confondus avec les patients affectés par le VIH avec des conséquentes difficultés lors de souscriptions de contrats d'assurance, pour le don du sang ou d'organes et au niveau professionnel.
Cette confusion pourrait être encore plus problématique lorsque les vaccins sont testés dans des phases plus avancées du développement clinique, surtout chez les patients à risque majeur dans la contraction de l'infection à VIH.

Aux États-Unis, l'adoption d'une stratégie "opt-out" des tests pour le diagnostic de l'infection à VIH recommandée par les "Centers for Disease Control and Prevention", facilite l'identification des personnes touchées par le VIH en consentant l'accès aux soins. Toutefois, cette approche pourrait augmenter la confusion au sujet des résultats faussement positifs causées par les vaccins.