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Le blog des séropositifs en colère
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14 mars 2011

VIH: L'épidémie cachée par Kadhafi

Kadhafou

le 11 mars 2011

Alors que les nouvelles qui nous parviennent chaque jour de la Libye montrent une guerre fratricide contre la féroce dictature du colonel Kadhafi, voici maintenant des nouvelles choquantes du pays d'Afrique du Nord qui avaient été jusqu'ici tenues secrètes en raison de la propagande du régime et qui touchent en particulier une terrible histoire d'enfants décédés à cause d'une épidémie de sida.

La rébellion dans le pays africain rompt le mur du silence.
Il n'y a plus de peur dans les yeux des mères qui décident aujourd'hui de raconter leur histoire, ou plutôt, celle de leurs enfants. Une histoire macabre qui, jusqu'à présent avait été enterrée derrière le mur de la dictature de Mouammar Kadhafi. Les journalistes sont là à Benghazi, à la recherche d'histoires, pendant les drapeaux de la nouvelle Libye flottent au vent de la liberté.

Le fléau du sida fait une fois de plus en Afrique des victimes entre les plus innocentes, mais le plus cruel aspect de cette histoire est que la maladie a été contractée dans les hôpitaux libyens, une contamination de masse jusque-là cachée par Kadhafi à la communauté internationale. Une histoire d'il y a treize ans ayant pour protagoniste la ville de Benghazi, où il y a eu des dizaines de morts par la faute, selon les autorités libyennes, des médecins, qui ont fini également sous enquête, mais dont le rôle dans l'histoire reste encore à être clarifié.

Un témoin raconte: "Ils disaient qu'il y avait quelque chose dans le sang qu'ils n'étaient pas en mesure d'identifier. Le chef de l'hôpital nous a dit de ne rien dire. Quand nous avons réalisé que c'était le VIH, le gouvernement nous a dit que l'infection avait provenait de l'extérieur de la Libye et avait seulement touché 10 enfants. Un autre médecin avait également tenté de nous convaincre que ce n'était pas le VIH, mais la tuberculose".

Zakia Saltan été encouragée à ne pas parler à la presse. Mais elle ne s'en soucie pas. Elle a attendu 13 ans pour raconter son histoire, et les menaces du gouvernement libyen ne peuvent pas l'arrêter. "Après ce qui est arrivé à ma famille, que peuvent-ils me faire de plus?" demande-t-elle. "Je suis au-delà de la peur." À son domicile, à Benghazi, le drapeau de la rébellion anti-Kadhafi sur elle montre une photo de son fils Ashur, décédé de complications liées au sida en mai 2005, âgé à peine huit ans. Il est l'un des plus de 400 enfants libyens qui ont été admis à l'hôpital pédiatrique Al Fatih de Benghazi il y a plus de 13 ans, avec les complications de routine telles que la fièvre et les oreillons. Ils en sont sortis avec le VIH. Comme Ashur, environ 60 enfants sont morts et d'autres luttent encore.

Lorsque les familles ont finalement découvert combien d'enfants avaient été infectés par le virus, le régime a envoyé en Italie de nombreux patients pour se soumettre aux analyses et aux traitements, mais la panique s'est s'est répandue comme une traînée de poudre dans la ville, et c'est pourquoi Kadhafi a ordonné le silence: Ce qui importait, c'est que personne ne sache rien. "Nous ne voulons pas que les étrangers soient impliqués dans tout cela. Tout doit rester en Libye aurait dit le Rais aux familles. "Il nous a dit que nos parents hors de la Libye serait en danger si nous avions parlé. Nous étions épouvantés. Nous avons dû garder le silence", ajoute le témoin.

Kadhafi et son gouvernement ont rejeté la faute sur le personnel étranger des hôpitaux, les accusant d'être responsable de l'infection, mais les enquêtes menées plus tard par les Italiens ont mis en évidence le manque d'hygiène des installations sanitaires libyennes. Kadhafi et les siens ont réussi de cette façon à obtenir beaucoup d'argent en provenance des pays d'origine du personnel médical en cause et à renforcer les pactes militaires avec les gouvernements concernés.

C'est aussi cela le visage d'une dictature féroce, prête à sacrifier ses citoyens afin d'en garder le contrôle et obtenir des concessions des pays riches. Le tout sous le silence complice de l'Italie, qui était au courant de tout depuis 2002. L'orgie du pouvoir ne connaît ni mesure ni dignité.

 

 

 

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