Le Quad: Quatre médicaments en un comprimé unique
le 29 juin 2012
Un nouveau comprimé composé de quatre médicaments, rendant facile la prise du traitement pour les personnes positives au vih. La troisième phase d'expérimentation du Quad est arrivée à la fin de la phase 3 (celle qui évalue l'innocuité et l'efficacité). Le nouveau comprimé est produit par le géant pharmaceutique américain Gilead Sciences (qui a également financé la recherche).
L'étude publiée dans The Lancet rapporte les résultats positifs de l'administration du nouveau médicament pour le traitement initial des patients. En mai dernier, la Food and Drug Administration avait émis un avis favorable sur l'approbation du médicament, mais la décision finale est prévue pour le mois d'août prochain.
QUATRE EN UN - Le Quad se compose de quatre principes actifs: l'elvitegravir, un inhibiteur de l'intégrase ( l'intégrase est une enzyme clé dans le cycle de vie du vih qui catalyse l'intégration dans l'ADN de ceux qui ont contracté le virus), deux antirétroviraux, l'emtricitabine et le fumarate de ténofovir disoproxil et le cobicistat, un agent de pharmaceutique potentialisateur pour augmenter l'efficacité des autres médicaments ( surtout de l'elvitegravir ).
L'ÉTUDE - Lors du premier essai 700 volontaires nord-américains ont été inscrits qui ont été divisés en deux groupes. A ceux appartenant au premier a été administré le Quad , tandis qu'au second a été administré l'Atripla, un médicament qui contient trois principes actifs qui depuis 2006 fait partie de la thérapie standard pour le vih. Après 48 semaines, 88% des patients traités avec le Quad ont vu leur charge virale descendre à des niveaux non détectables par rapport à 84% de ceux qui avaient été traités avec l'Atripla. Les effets secondaires ont été rares entre les deux groupes: les plus communs pour ceux qui avaient pris le médicament expérimental étaient les nausées et des problèmes rénaux, tandis que chez ceux qui assumaient l'Atripla ont montré des symptômes tels que les vertiges, l'insomnie et éruption cutanée.
Dans une deuxième phase, menée sur 708 patients recrutés en Australie, en Amérique du Nord et en Europe, le Quad a été confronté à une thérapie à base d'atanazavir, un antimicrobien, d'emtricitabine et fumarate de ténofovir disoproxil, boosté par le ritonavir. Dans ce cas, à la fin de la période de 48 semaines prévues, le pourcentage de patients qui ont montré une régression de la charge virale a été attestée à 90% avec le Quad et 87% chez ceux qui avaient suivi l'autre thérapie. En raison des effets secondaires seulement 3,7% des volontaires ont dû arrêter le traitement avec le Quad contre 5,1% de l'autre groupe.
Un cachet par jour - Lorsque, dans les années 90, on a commencé à traiter le syndrome d'immunodéficience acquise avec des antirétroviraux, les patients étaient obligés d'ingérer des dizaines de pilules tous les jours, avec le risque d'en oublier quelques unes, rendant ainsi la thérapie beaucoup moins efficace. ( ndrl: l'art et la manière de rejeter la faute sur les patients, alors que c'est plutôt les médicaments qui n'étaient pas très efficaces ! ). Si le Quad reçoit l'approbation de commercialisation, un seul comprimé par jour sera suffisant, avec un grand avantage pour la santé des patients. "Suivre scrupuleusement les soins est vital pour les patients -, a déclaré Paul Sax de la Harvard Medical School qui a dirigé la première phase de l'expérimentation - puisque oublier une partie de la thérapie peut rapidement rendre un virus résistant aux médicaments. Nos résultats ajoutent une option bien tolérée et très puissante au traitement de la pathologie et mettent en évidence la simplicité d'une thérapie basée sur la combinaison de différents médicaments antirétroviraux dans une seule pilule".
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