VIH: Remède et pathologies du vieillissement sont les nouvelles priorités
1 juillet 2103- Dans certaines parties du monde, les besoins des personnes vivant avec le vih, en termes de soins et d'assistance sont en train de subir de profonds changements. La découverte d'un remède est certainement le but ultime de tous les efforts déployés dans la recherche sur le traitement antirétroviral, mais les médicaments existants sont tellement efficaces qu'ils permettent déjà aux gens qui y ont accès et qui répondent bien au traitement, de vivre longtemps et en bonne santé. Beaucoup peuvent espérer avoir une espérance de vie normale.
En conséquence, comme il l'a été rappelé lors du discours d'ouverture de la 7e Conférence de l'International AIDS Society, pour de nombreuses personnes vivant avec le vih ce sont les maladies non liées au vih qui représentent aujourd'hui un problème urgent. Steven Deeks, de l'Université de Californie de San Francisco, a souligné que, bien que l'infection soit contrôlée (comme beaucoup d'autres maladies chroniques) elle conduit également à une réduction de la fonction du système immunitaire, contribuant ainsi au développement d'autres pathologies. Le vih est en effet un facteur de risque avéré pour les maladies cardiaques et d'autres telles que les pathologies rénales et osseuses, les dommages cérébraux, et certaines formes de cancer.
Beaucoup de ces maladies sont les mêmes que celles associées au vieillissement, mais il semble démontré qu'une personne positive au vih tende à les développer plus précocement. C'est une réalité connue depuis un certain temps dans les régions du monde où il y un accès généralisé aux antirétroviraux, comme les États-Unis et l'Europe du Nord, mais récemment, ces "co-morbidités" commencent à être un problème, même dans les pays dans les pays en développement.
L'augmentation des maladies liées au vieillissement est en fait un fardeau sur les systèmes de santé déjà en difficulté, et les services de santé dédiés aux personnes positives au vih doivent apprendre à gérer de plus en plus le virus comme une maladie chronique à long terme. Il est possible de jouer l'anticipation, dans la prise des médicaments et en adoptant des habitudes de vie qui peuvent prévenir ces maladies, en aidant à les gérer et même à les faire regresser. Initier le traitement antirétroviral en temps opportun peut aider.
Cependant, a souligné Deeks, tous les effets de l'infection à vih chronique - à la fois sur les patients qu'au niveau des systèmes de santé - "pourraient tous être résolus si un remède était trouvé". La communauté médicale doit donc viser à maintenir les patients le plus longtemps possible en bonne santé, afin qu'ils puissent bénéficier de ce remède si et quand il sera disponible.
Jean-Marie Vivier " Vieillir "
http://jeanmarievivier.free.fr/