VIH: La violence conjugale et les rapports sexuels non protégés

3 février 2014- Des études récentes ont associé la violence conjugale au risque d'infection par le vih. Il semble en effet y avoir une corrélation entre les violences conjugales perpétrées par les hommes et l'adoption de comportements sexuels à risque, y compris l'augmentation du nombre des partenaires, le recours à l'argent et à la drogue en échange de relations sexuelles.

Une étude menée par l'Université de Rochester ( Etats-Unis ) s'est fixé l'objectif d'évaluer si la peur des réactions violentes à négocier l'utilisation du préservatif peut affecter la corrélation entre la violence conjugale et l'utilisation d'un tel dispositif de protection.

Les 478 participantes à l'étude ont fourni des informations concernant des comportements sexuels à risque vécus et les caractéristiques des relations interpersonnelles en cours au moment de la recherche. 17 % de l'échantillon rapporte avoir vécu des violences conjugales dans les 3 derniers mois. Ces mêmes femmes ont également souligné la grande difficulté de négocier des comportements sexuels responsables avec leur partenaire.

Les résultats montrent comment la peur des conséquences violentes semblent réduire l'utilisation du préservatif: les femmes victimes de violence sont entravées dans la protection contre les maladies sexuellement transmissibles, par crainte des conséquences violentes à une telle demande.

Les chercheurs, en conclusion, soulignent combien il est important de porter une attention particulière aux femmes vivant la violence conjugale, afin qu'elles se sentent libres de vivre les relations sexuelles, sans risque de contracter des maladies sexuellement transmissibles. Il est également important de mettre à disposition des services de counseling, soit ciblés pour établir des relations interpersonnelles saines, soit de soutien pour les femmes qui vivent déjà avec un partenaire violent.